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Monsieur Truc
9 octobre 2010

Art et Jeux vidéo: suite.

 

image_94bc5b67bee58a3f49454cddd60ef7cfmarion25th

Bon, cet article va tenter une nouvelle fois l'impossible. Décidement, j'aurai aimer que Socrate soit là; au 21ème siècle, pour l'entendre parler in forum des jeux vidéo. Ce n'est pas lui que j'ai trouvé, mais deux journalistes pour appuyer notre article: Pierre Gaultier; les Cahiers du Jeu Vidéo, et Tom Chatfield; journaliste pour le Courrier International.

Bien, comme dirait notre ami Oncle Jam, recentrons le débat. Le jeu vidéo, est-il un art?  Pour certain, il en va de soi, et pour d'autre, laissons à César ce qui est à César. Jeanfi me disait encore il y a peu à propos du jeu vidéo et de l'art qui ne pouvaient coller ensemble: "Non c'est bien, moi j'en suis très heureux. L'aspect artistique d'un jeu est important mais un jeu doit rester un jeu pour être amusant et remplir son rôle !".

41FEHF7N23LL'art de jouer et différent de l'Art. Certe. Un jeu vidéo artistiquement jolie peut aussi être totalement pourrie ou désué de qualité... Certe. Mais mettons les points sur les E, notre sujet aujourd'hui sera l'esthétique propre du jeu et le concept d'atelier. Je veux dire par là que le graphisme même du jeu video peut-être sa propre harmonie, son beau, son originalité.. ce qui me gène, c'est son empreinte numérique. Un tableau de Gwénola Kaigre, c'est unique. Une photographie, c'est l'instant figè qui est unique, pas l'objet qu'il peut se faire developper 10 fois sans modifications de l'oeuvre. Le cinéma, c'est un tout. Image, cinétique, musique. je ne vous apprend rien.. Mais le jeu vidéo? C'est quoi?

J'aime beaucoup l'article de Tom Chatfield qui se pose la question et pousse pas mal de porte dans son article du 20.08.2009 du Courrier International, "Quand, aujourd’hui, nous posons la question “Est-ce de l’art ?”, nous ne nous attendons pas à une simple réponse par oui ou par non. Le XXe siècle a décidé que les urinoirs, les silences enregistrés et les faux excréments humains pouvaient, à leur façon, tout aussi bien être de l’art. Dans ces conditions, il est plus qu’illogique de refuser l’idée qu’il y ait de l’art dans des objets aussi amoureusement conçus et aussi créatifs que les jeux vidéo. La question qui se pose réellement est plus spécifique : si les jeux vidéo sont un art, de quel genre d’art s’agit-il ? Quels sont leurs caractéristiques particulières et leur potentiel ? Et, plus important peut-être, quelle valeur artistique ont-ils vraiment ?" 

art_zelda_twilight_princess_sc4J'écrivais il y a quelques temps que le jeu vidéo était pour moi plus proche d'un bon roman que du cinéma. Mais là encore, la complexité et la diversité des jeux ne peut tendre à une seule conclusion. Oui Zelda est un bon roman, Oui Metal Gear Solid nous met au coeur d'un film d'action. Les freins actuels au developpement intellectuelles du jeu vidéo sont tout simplement son immaturité et ces vices cachés. Le premier car c'est tout récent! Il y a 30 ans, peu de gens pouvaient se venter d'imaginer un jour s'offrir une 3DS. Les vices cachés? La peur et l'afirmation tout simplement. Jouer au jeux video = formatage social = être un enfant. Mais je dis "Zut"! La génération des 70-80 a grandit , aujourd'hui, c'est nous qui travaillons, et vous savez quoi? Et bien nous jouons toujours! Ca fait partir de notre culture, Mario a 25 ans! Et l'art dans tout ça?

La_Cene_de_Leonard_de_Vinci

 

Fr_d_rick_RaynalUn studio de création de jeu vidéo est composée d'une sacré équipe et d'un sacré budget. Il y a le scénario, les musiques, les programmeurs, les designers, les level-designers, les character-designer, et autre anglissicisme-designers qui fait cool. Le tout chapoté par un grand nom! le DA. Le directeur Artistique. Ce dernier se charge avec les illustrateur de composer le charte graphique du jeu, une fois terminé, toute l'armée de fourmis à lunettes se met au travail pour que le jeu ressemble le plus possible aux dessins originaux. Tien tien... ça me rappel la renaissance moi tout ça! (oulllaaa je vous vois venir, mais qu'est ce qu'il raconte le bery, il a forcé sur le côte de Beaune hier soir!)

 

 

dellasedia

Prenons Lodovico Buonarroti Simoni, plus connue sous le nom de Michel-Ange ou encore ce cher Léonard un demi sicèle plus tôt. Vous pensez sincérement que ces deux hommes ont tout fait eux même de leur vivant? Un seul cerveau à 2 mimines? 500 toiles, 40 cahiers aux études multiples, 20 status, 200 cuivres, des poèmes, de la philosophie, des monuments entiers et j'en passe? Mais non mais non, ils avaient tout deux une maison, un studio, dans ce cas, un atelier. marie_anne_fontenierPour réaliser une toile, nous avions alors le spécialiste des clairs-obscures, celui de la lumières, le visagiste, l'architecte pour les perspective et les batiments, le peintre de la végétation, des proportions, de la composition,le pli et repli des vêtement... bien entendu, supervisé par le maître. Michel-Ange serait en 2010 un directeur artistique à la tête d'un studio de création? Dans le jeu vidéo, il est rare que le directeur artistique soit mis en avant.. On parle d'ailleur plutôt de créateur. Miyamoto (le célèbre créateur de Mario et Zelda) et Frédérick Raynal (le créateur de Little Big Adventure ou encore ALone in the dark) sont des créateurs de jeux. Des génis pluridisciplinaires, des créateurs d'Univers. La france possède même ses écoles, tout commes les beaux-arts, les écoles de jeux vidéo (dont la création revient là aussi à des précursseurs de l'ère numérique; Marie-Anne Fontenier serait un Andrea del Verrocchio des temps morderne).

Enfin, pour conclure et reprendre les grandes lignes de cet artcile, nous essayons nullement de prouver que le jeu vidéo est de l'Art.  Pierre Gaultier écrit déjà en 1999 "Créer un univers où vivre une expérience totale : le but ultime du jeu vidéo en tant qu'art". Je suis d'accord, mais que partiellement, il y art, oeuvre et oeuvre d'art. Vivre une expérience dans une oeuvre philosphie_bande_dessin_litteraire n'a rien à avoir avec l'Art. Mais... Nous approchons de plus en plus prêt de notre conclusion. Si nous discutons aujourd'hui du jeu vidéo et de l'art, c'est pour son aspect pictural? Pour son contenu? ses musiques? son univers? Non. Le jeu vidéo est un tout, c'est une oeuvre commune. Dans les oeuvres communes, il y a les executants, les cerveaux, les artistes, les compositeurs, et tout ce petit monde fait une oeuvre commune.  Une oeuvre regroupant des métiers et des arts, une oeuvre ludique et polyvalente. Une oeuvre dont le seul but est de vous distraire et de leur faire gagner des sous. Après, libre à vous de mettre pause et d'admirer la composition. Libre à vous de collectionner les artworks des jeux, libre à vous d'aprécier le talents de ces créateurs. Une oeuvre d'art, c'est personnel! Mais pour ça, je vous prirai de lire comme moi "La philosophie en Bande-dessiné" dans vos toilettes ou de relire vos cours de philosophie de terminal sur le beau.

 

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Commentaires
K
Ce genre de débat m’intéresse toujours :).<br /> La grande différence qu'a le jeu vidéo avec les autres arts est résumée dans cette phrase de Jih3m :<br /> "pour moi le miracle des jeux, c'est ça : c'est la part de liberté du joueur au sein de l'environnement qui lui est donné".<br /> Là se trouve toute la difficulté de définir ou se situe la part artistique (ou fondamentale) du jeu vidéo. <br /> - Est-ce du point de vu du gameplay ? (auquel cas, un gameplay d'enfer peut très bien exister dans un univers dépourvu de charme esthétique, on pourrait faire le parallèle avec des jeux de plateau classiques tels que les échecs)<br /> - Est-ce l'esthétique ? (avec le cas extrême d'un Flower par exemple)<br /> - Ou est-ce l'interaction entre le joueur et l'univers à l'écran par cette chose impalpable qu'est le gameplay ?<br /> <br /> Cette différence qu'est l'interactivité ne se retrouve dans aucun autre domaine considéré comme de l'art (tous les médias artistiques définissent un point de vu fixe et quasi-religieux à l'exception de quelques oeuvres d'art contemporaines invitant parfois le spectateur à participer à leur existence => peut-être qu'il faudrait creuser de ce côté afin de trouver une passerelle viable).<br /> <br /> Il faudrait aussi définir pourquoi le jeu vidéo aurait une appellation de faveur vis-à-vis de ces alter-ego que sont les jeux de plateau ou le sport ?<br /> Pour rebondir sur la citation utilisée au début de ton article " Le XXe siècle a décidé que les urinoirs, les silences enregistrés et les faux excréments humains pouvaient, à leur façon, tout aussi bien être de l’art. Dans ces conditions, il est plus qu’illogique de refuser l’idée qu’il y ait de l’art dans des objets aussi amoureusement conçus et aussi créatifs que les jeux vidéo", ce sont surtout quelques avant-gardistes du XXe siècle qui ont décidé ce genre de choses. Duchamp disait effectivement "c'est le regardeur qui fait l'oeuvre" mais ceci ne s'applique qu'à peu de travaux ; et beaucoup de personnes ne sont pas encore d'accord avec cette notion participative et essentielle de son oeuvre. D'autres artistes nous balancent encore leur point de vu personnel et soit nous l'acceptons, soit nous passons notre chemin, il n'y a guère de juste de milieu. Ce juste milieu qui pourrait donc être symbolisé par le gameplay et qui donnerait un pouvoir et une utilité au spectateur dans le cas du jeu vidéo.<br /> <br /> Concernant ton parallèle intéressant sur les artistes et leur disciples (ou assistants à notre époque), De Vinci disait effectivement que "l'art est une chose mentale" avant tout, d'ou le fait qu'il ne trouvait certainement pas de problèmes à délégué certains éléments de ses oeuvres à des personnes (plus) compétentes. Cela se retrouve à l'heure actuelle avec des sculpteurs schématisant sur papier ou par infographie leur projet et le donnant à un technicien/artisan expérimenté ; ou alors chez un Damien Hirst qui signe seulement ses dernières peintures.<br /> Mais il reste encore beaucoup de créateurs pour qui le côté artisanal et la proximité avec l'oeuvre finale sont importants (un peu comme dans les années 80/début 90 lorsque les "génies pluridisciplinaires" comme tu les nommes faisaient presque tout => Jordan Mechner pour Prince of persia ou Eric Chahi pour Another world etc.).<br /> Le jeu vidéo peut encore ne pas être qu'une machine à l'envergure égale à celle du cinéma, grâce notamment à la magnifique scène indépendante s'étant développée sur PC (puis par extrapolation sur les plate-formes en ligne des consoles de salon) avec Braid, Limbo...<br /> <br /> Lorsque tu parles d'"oeuvre commune", il serait intéressant surtout de savoir quelle est la personne imposant son univers et sa vision des choses dans la team, celle qu'on appelle le game designer, le directeur artistique ? Ces questions ne se posent d'ailleurs pas pour les jeux de sports, de courses auto...Nous recherchons effectivement ici des créateurs d'univers et comme le dit Jih3m encore, il est vrai que les jeux dont nous nous souvenons sont des jeux à univers riche, travaillé et avec des héros auxquels nous identifier (d'ou le fait que les FPS ou les JDR vues subjectives sont rarement nommés dans ce genre de débats, de même qu'un Larry Laffer ou qu'un George Stobbart apportent un charme indéniable par rapport à un Myst ou un Zork nemesis). <br /> <br /> On en revient donc souvent à certains types de jeux lorsqu'on souhaite attribué le terme "art" à ce média (je me rappelle encore lire le gros titre des Inrock sur Shadow of the colossus du genre "Quand le jeu vidéo devient un art" ; de même que les créations d'Ueda sont prises comme exemple alors que ce dernier ne revendique d'aucune manière cette étiquette artistique): Another world, Shenmue, Zelda, Little big adventure, SOTC, Metal gear solid, Final fantasy 7...des jeux dont l'univers prend souvent l'ascendant sur le système de jeu et nous subjugue donc (le scénario, la musique, l'univers dépeint et la structure du jeu - des jeux sans niveaux le plus souvent- y étant pour beaucoup).
B
oui oui et oui!<br /> Je suis tout a fait d'accord, mais si un jeu est en plus beau nous sensibilise quel bonheur.. et ça le fond de ton post, la sensibilité! La part de jeu et le souvenir de ce dernier qui nous refiles un sourire con et béant.<br /> <br /> Merci pour ton commentaire Jihem!!<br /> <br /> PS: Shenmue 1 & 2 a moi été aussi une sacré claque... Tout comme Afrika plus dernièrement, ou encore la série des zelda (ocarina of time que de temps passséééé!!) il y en a tellement qu on ne peut pas faire de liste, et puis cette dernière est différente pour tout le monde.. que c est compliqué!<br /> <br /> ps2: il a l air bien ton bouquin : )
J
"Si les jeux vidéo sont un art, de quel genre d’art s’agit-il ? Quels sont leurs caractéristiques particulières et leur potentiel ? Et, plus important peut-être, quelle valeur artistique ont-ils vraiment ?" <br /> <br /> J'adore cet article, et si je puis me permettre, je pense que la partie artistique inhérente au jeu vidéo, est contenu dans son nom : "le jeu".<br /> Selon moi, la vraie partie artistique d'un jeu vidéo réside fortement dans son gameplay (et dans le level design.) La richesse d'un Mario ou d'un Super Meet Boy provient de cette capacité à être accessible au plus grand nombre d'une part, et à également offrir une expérience aux "Hardcore-Gamer" (peut importe leur noms) qui chercheront toujours à se rapprocher de "la partie parfaite" en améliorant sans cesse leurs records. (Et en ce sens, je trouve le système de trophée de la Xboite et de la PS3 très bien trouvés)<br /> <br /> Le jeux vidéo en tant qu'art c'est aussi la vision d'un créateur, Miyamoto, Yu Suzuki (Ah Shenmue mon amour), Hideo Kojima (<3), et les petits français tel que Eric Chahi (L'homme qui créa Another World tout seul sniff :)) <br /> <br /> Le jeu, c'est l’expérience vécue et la satisfaction apportée : mes plus grosses claques, je les ai prises sur Shenmue (où tel un fils indigne, je claquais tout l'argent gagné sur les quais en jouant à Hang-on et Space Harrier dans la salle d'arcade ;)) et sur MGS2, où le colonel nous intime l'ordre d'éteindre la console et de sortir prendre l'air. Je me rappel aussi du premier MGS, où la fréquence de codec de Meryl se trouvait sur le dos de la boite du jeu... Ah que de souvenirs...<br /> <br /> J'ai énormément de mal à exprimer clairement et à verbaliser le fond de ma pensée mais pour moi le miracle des jeux, c'est ça : c'est la part de liberté du joueur au sein de l'environnement qui lui est donné. En général, plus cette liberté est grande, plus l’expérience est enrichissante (et c'est pour ça que Final Fantasy XIII n'est qu'une sombre bouse)<br /> <br /> Ça me rappel ce bouquin qui traîne dans ma bibliothèque :) http://www.amazon.fr/Introduction-enjeux-artistiques-culturels-vid%C3%A9o/dp/2747536750/ref=pd_sim_b_1
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